Le 17 décembre 2024, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Direction générale de la santé (DGS) ont inauguré une phase pilote visant à dématérialiser les notices de médicaments. Cette initiative a pour objectif de faciliter l’accès des patients et des professionnels de santé à des informations actualisées et enrichies, tout en promouvant une utilisation optimale des médicaments.
Dans le cadre de cette expérimentation, les boîtes de médicaments sélectionnées seront munies de QR codes. En scannant ces codes avec un smartphone ou une tablette, les utilisateurs pourront accéder directement à la version numérique de la notice via la Base de données publique des médicaments (BDPM). Cette approche garantit une information toujours à jour, les notices numériques étant régulièrement actualisées.
Les notices dématérialisées offriront également des contenus additionnels, tels que des vidéos explicatives sur le bon usage des médicaments, des mesures additionnelles de réduction du risque (MARR) et des dossiers thématiques publiés par l’ANSM. Ces supports visent à améliorer la compréhension et l’adhésion des patients aux traitements prescrits.
La phase pilote se déroulera en deux étapes. La première, débutant le 17 décembre 2024, consiste pour les laboratoires participants à modifier les emballages de leurs médicaments en ajoutant les QR codes et, dans le cadre hospitalier, à supprimer les notices papier. La seconde étape commencera le 1ᵉʳ octobre 2025, date à laquelle les boîtes modifiées seront disponibles en pharmacie. Cette phase s’étendra sur deux ans, permettant une évaluation approfondie de l’utilisation, de l’accessibilité et de l’efficacité des notices dématérialisées.
Les médicaments concernés par cette expérimentation incluent des produits couramment utilisés, tels que le paracétamol (formes orales pour adultes), des statines, des vaccins et des inhibiteurs de la pompe à protons. Au total, 93 médicaments seront impliqués en milieu ambulatoire et 474 en milieu hospitalier.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large de modernisation de l’information sur les médicaments, soutenue par la Commission européenne dans le cadre de la révision de la législation pharmaceutique. Elle vise à améliorer l’accès des patients et des professionnels de santé à des informations enrichies et actualisées, tout en réduisant l’empreinte écologique liée à l’utilisation du papier.
Un comité de suivi, composé de représentants des patients, des professionnels de santé et des industriels, sera mis en place pour superviser l’avancement de la phase pilote, identifier les éventuelles difficultés et mesurer les résultats obtenus. Les retours d’expérience recueillis permettront d’évaluer l’impact de cette dématérialisation sur la qualité de l’information délivrée et sur l’usage des médicaments, en vue d’une éventuelle généralisation du dispositif.
Source: ANSM